Tatouage Nirvana

Au bas d’un escalier couvert de graffitis, sous les arches rouges du quartier chinois, Nirvana Tattoo vibre au rythme du voisinage qui l’entoure—lignes de basse, bols de nouilles, encens et encre. Ouvert par l’artiste Simon Lam en 2020, le studio porte à la fois un héritage et une mission : préserver la rigueur du tatouage japonais tout en maintenant vivant le cœur créatif du quartier chinois. Lam a fait son apprentissage à l’ancienne—sept ans sous la tutelle de Pierre Chaplan, de Tattoo Mania—où il a appris que le tatouage est moins un commerce qu’une tradition orale. Chez Nirvana, les apprentis balaient encore les planchers et étudient la peau avant même de toucher à une aiguille. Au-delà du métier, le studio organise le « Sunday Service », une fête de quartier mensuelle réunissant DJs, barbiers, tatoueurs et kiosques culinaires éphémères, qui transforme de la Gauchetière en carrefour culturel.